M. Östros appelle à l'ouverture du dialogue entre citoyens et scientifiques "La plupart des scientifiques et des hommes politiques sont convaincus que l'avenir, ce sont les sciences du vivant, la biotechnologie et les technologies de l'information et des communications. Mais cela ne se fera que si les citoyens le veulent", a déclaré M. Thomas Östros, ... "La plupart des scientifiques et des hommes politiques sont convaincus que l'avenir, ce sont les sciences du vivant, la biotechnologie et les technologies de l'information et des communications. Mais cela ne se fera que si les citoyens le veulent", a déclaré M. Thomas Östros, ministre suédois de l'Education et de la Science, lors d'une conférence sur la compréhension de la science par le public, qui s'est tenue le 5 avril à Stockholm. M. Östros a souligné combien il importait de combler l'écart entre les scientifiques et les citoyens et d'augmenter la curiosité et la connaissance du public dans le domaine de la recherche. "Le savoir est une force, et pour cette raison, il est très important, d'un point de vue démocratique, que chacun ait une bonne connaissance de l'évolution scientifique et technologique" a déclaré le ministre. Il a ajouté que les citoyens doivent pouvoir percevoir les priorités scientifiques et les dilemmes qui se posent sur le plan éthique. En tant que contribuables, ils doivent également avoir le droit de savoir comment l'Etat dépense son budget et quels sont les résultats obtenus, a-t-il poursuivi. L'ouverture du dialogue ne sera pas seulement profitable aux citoyens, a souligné M. Östros. Les chercheurs aussi en tireront profit, puisque le processus augmentera la confiance du public dans les méthodes scientifiques, leurs résultats et leurs applications. Et d'ajouter: "Par ailleurs, une communication bidirectionnelle offrirait aux scientifiques de meilleures occasions de comprendre les problèmes et les idées des citoyens." Avec regret, M. Östros a également évoqué la situation paradoxale qui fait que science et technologie ont plus que jamais une incidence croissante sur le développement économique global et la qualité de la vie dans la société moderne alors que le scepticisme avec lequel est accueilli le progrès des connaissances et des technologies va croissant. "La quête du savoir ne suscite plus, hélas, l'enthousiasme inconditionnel d'il y a quelques décennies," a-t-il déclaré. Le ministre a profité de l'occasion pour exposer l'opinion du gouvernement suédois selon laquelle les chercheurs devraient pouvoir jouir d'une plus grande liberté dans leur travail, et exprimer sa propre foi "dans la liberté de la recherche et dans la recherche fondamentale, régies par les règles de la curiosité propres aux chercheurs". "Je crois au progrès scientifique et au développement technologique, mais, après tout, il appartient à l'ensemble des citoyens, y compris aux scientifiques et aux ingénieurs, de façonner l'avenir," a conclu M. Östros. Pays Suède
