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Une recherche européenne innovante cible le cancer du sein

Puisqu’au cours des deux dernières années, toute notre attention s’est focalisée sur la pandémie mondiale, il a été facile d’ignorer le fait que d’autres crises sanitaires se poursuivaient en arrière-plan. Des chirurgies ont été ajournées, des traitements ont été interrompus et des diagnostics n’ont pas été réalisés. Suite à la pandémie, des médecins exténués devront faire face à une accumulation de cas aggravés par ce retard. À n’en pas douter, parmi ces patients, on recensera de nombreux cas de cancers du sein, le point d’intérêt de notre dossier spécial.

«Lorsqu’une personne développe un cancer, sa famille et ses proches sont également affectés», déclare Terri Clark, chanteuse de musique country dont la mère est décédée de cette pathologie.

Chaque année, en Europe, plus de 350 000 femmes sont diagnostiquées comme atteintes d’un cancer du sein, et 90 000 en meurent. Il n’est donc pas surprenant que le cancer soit un des cinq domaines de missions identifiés par l’UE comme étant un défi sociétal prioritaire à prendre en compte dans le programme-cadre Horizon Europe. D’ores et déjà, la mortalité causée par le cancer du sein diminue grâce à des traitements efficaces et des outils de détection précoce de tumeurs. «Un traitement pour vaincre le cancer» est toujours un raccourci privilégié pour parler d’un miracle de la médecine, mais lutter contre le cancer signifie bien plus que de meilleurs traitements. Tout d’abord, nous devons développer des évaluations des risques des patientes plus performantes, ce qui est l’objectif visé par les projets FBC predisposition et BRIDGES. Identifier celles qui ne sont pas à risque paraît aussi important que de détecter celles qui le sont; une meilleure connaissance de cet état évitera un acharnement thérapeutique et réduira l’incidence d’une chirurgie inutile et perturbante pour la vie quotidienne des patientes. Mais surtout, cela permettra aux femmes de mieux faire des choix éclairés à propos de leur corps et de leur santé. Nous avançons aussi à grands pas dans la compréhension du cancer du sein, qui n’est pas une seule pathologie mais un ensemble de cancers associés. Des chercheurs travaillant sur les projets B-CAST et CLONCELLBREAST ont étudié la génomique du cancer du sein et ont mis en évidence cette hétérogénéité de la pathologie. Ainsi, les tumeurs vont être mieux caractérisées et mieux catégorisées. Le projet PredAlgoBC met en pratique cette découverte en associant chaque type de cancer au traitement spécifique qui s’est révélé être le plus efficace. Le projet BOUNCE, quant à lui, s’intéresse plus particulièrement à l’aspect souvent négligé de la résilience des patientes, et étudie quels sont les facteurs à renforcer pour soutenir les femmes atteintes d’un cancer du sein. Par son soutien permanent pour la recherche dans ce domaine, l’UE aspire à prévenir le cancer, dans la mesure du possible, et à proposer un diagnostic plus précoce, un traitement plus efficace et une meilleure qualité de vie lorsque la prévention a échoué. Ainsi, l’espoir est de sauver plus de trois millions de vies d’ici 2030. Ce n’est pas un traitement pour vaincre le cancer mais c’est quelque chose dont on peut être fier. Nous nous réjouissons de recevoir vos commentaires. Vous pouvez envoyer vos questions ou suggestions à l’adresse suivante: editorial@cordis.europa.eu.

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