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The First non-cancerogenic Glyoxal Acid-Free fixative for a Formalin-free hospital

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Vers un hôpital sans formol

Un nouveau fixateur histologique non toxique est plus sûr pour les cliniciens et meilleur pour l’environnement.

Le formol, une solution aqueuse saturée à environ 37 % de formaldéhyde(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), est un fixateur pour l’histologie(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), à savoir l’étude microscopique des tissus biologiques, largement utilisé. Par exemple, après une biopsie ou le prélèvement d’un échantillon de tissu pendant la chirurgie, il est fixé dans du formol, ce qui préserve le tissu ou la cellule pour un traitement ultérieur. «Le problème avec le formol en tant que fixateur est qu’il est connu pour être toxique, cancérigène et mutagène», explique Benedetta Bussolati, chercheuse chez ADDAX Biosciences(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), une filiale universitaire de l’Université de Turin(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre). «En tant que tel, il est extrêmement dangereux, pour ceux qui l’utilisent comme pour l’environnement une fois qu’il est éliminé.» Avec le soutien du projet GAF financé par l’UE, ADDAX Biosciences s’emploie à remplacer l’utilisation du formol par un fixateur histologique non toxique qui garantit la même précision diagnostique. «Nous voulons révolutionner le marché des solutions de fixation en introduisant un réactif innovant qui facilite une fixation optimale aux niveaux structurel et moléculaire», ajoute Benedetta Bussolati, qui coordonne le projet.

Prouver la validité du diagnostic

Le projet prévoyait la mise en place et la réalisation d’un essai de validation européen pour le fixateur Glyoxal Acid-Free (GAF)(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre). «Le but de l’essai consiste à prouver la validité diagnostique de notre produit non toxique à nos principales cibles commerciales, à savoir les hôpitaux, les cliniques et les laboratoires», explique Benedetta Bussolati. L’étude multicentrique, ouverte et comparative de non-infériorité est contrôlée par une société de recherche contractuelle(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) indépendante. L’essai se fonde sur le type de biopsies chirurgicales les plus fréquemment effectuées à des fins de diagnostic, notamment le sein, la prostate, le côlon, l’endomètre(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) et le poumon. «À notre connaissance, il s’agit du premier essai international contrôlé et certifié qui compare un nouveau fixateur histologique au formol», explique Benedetta Bussolati. Malgré un certain retard dû à la pandémie de Covid-19, l’essai est maintenant à un stade avancé de développement. Selon Benedetta Bussolati, les chercheurs ont collecté 50 % des cas, actuellement évalués par un examinateur aveugle pour une analyse intermédiaire. «Ces résultats, qui seront publiés et présentés lors de congrès médicaux internationaux, prouveront la performance du GAF et augmenteront le consensus sur le produit», remarque Benedetta Bussolati.

Un impact socio-économique extrêmement positif

Bien que les travaux soient toujours en cours, Benedetta Bussolati est convaincue que son fixateur non toxique et non cancérigène remplacera progressivement le formol. Ce faisant, il améliorera considérablement la santé et le bien-être des travailleurs de la santé, des patients et de l’environnement. «Notre solution atténuera les risques associés au formol, notamment le développement de tumeurs, de maladies respiratoires, d’eczéma et d’irritation oculaire», déclare Benedetta Bussolati. «Plus important encore, il le fera sans compromettre la précision du diagnostic, qui est garantie par une fixation optimale des tissus aux niveaux structurel et moléculaire.» Le formol étant utilisé par de nombreux secteurs, Benedetta Bussolati ajoute que les chercheurs étudient également le potentiel de l’utilisation du GAF en dehors du domaine de la santé. «L’idée sous-jacente est que la sécurité au travail doit être préservée et que des solutions existantes peuvent le faire sans compromettre l’efficacité technique», conclut-elle. «Ce projet en est l’exemple parfait.»

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